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007 - La saga d'un amoureux des montres

James Bond est une légende, ses montres aussi. Et, comme toute légende, celle-ci comporte une part de réalité, une autre d’imaginaire collectif. Ainsi, beaucoup voient en Rolex la première montre historique de 007, gravée du sceau écossais du grand Sean Connery. Il n’en est rien. Dans les premiers opus de la saga, c’est une Gruen que l’on voit associée à 007. Cette maison horlogère, disparue en 1977, avait reçu l’aval de la production car la pièce présentait bien et, surtout, était peu onéreuse, ce qui en rendait le changement abordable si jamais Bond la brisait sur le tournage. Cette petite Gruen tint bon cinq ans, de l’opus inaugural James Bond contre Dr No jusqu’à On ne vit que deux fois en 1967.

 

Quart de siècle couronné

 

Pourquoi Rolex, présente dès les débuts, s’est-elle progressivement imposée ? D’abord, parce que c’était ce que portait Ian Flemming, l’auteur de la saga James Bond, lui-même ancien des services secrets anglais. Il est apparu naturel que son personnage porte la même pièce. Ensuite, Bond est Commandeur, un grade de la Royal Navy. De facto, une montre de plongée comme la Rolex « Submariner » avait tout son sens. Enfin, parce que l’aura de la marque à la couronne devenait telle dès les années 1970 qu’elle devint partie intégrante du personnage de 007. Les premières Rolex se sont immiscées sur le plateau dès 1962 et jusqu’en 1989 au poignet de Timothy Dalton. L’acteur et l’horloger tirèrent d’ailleurs leur révérence cette même année, avec Permis de tuer.

 

 

1995, année charnière

 

Serait-ce à Jean-Claude Biver, alors aux commandes du marketing d’Omega, que l’on doit l’arrivée de la marque au poignet du 007 suivant, Pierce Brosnan ? L’homme, en tout cas, s’en réclame. Dans un ouvrage très récent qui lui est consacré, Biver explique : « Pour le film Golden Eye sorti en 1995 avec Pierce Brosnan, on nous proposait de payer quelques milliers de dollars pour que James Bond porte une Omega (...). Nous avons proposé de payer le prix initialement demandé plus quelques centaines de milliers de dollars. Ce faisant, nous avons obtenu un nombre important de droits additionnels, comme celui de faire des films de 15, 30 et 45 secondes et des photos issues des différentes prises de vues originales du tournage. »

 

Dès lors, Omega renouvelle à chaque opus son engagement contractuel avec 007 pour des sommes que l’on imagine astronomiques. Stephen Urquhart, alors patron d’Omega, nous confiait en son siège de Bienne que l’opération restait malgré tout « excessivement rentable » ! Aujourd’hui, chaque création Omega estampillée 007 est intégralement vendue... en quelques jours à peine.

 

Les plongeuses de Mr Bond

 

Quelles pièces ont jalonné le règne d’Omega chez James Bond ? Comme chez Rolex, des plongeuses : une Seamaster Quartz Professional 300M, dès 1995. La lignée des Seamaster court toujours aujourd’hui mais ce modèle précis marquera la fin de l’ère du quartz. À partir de Demain ne meurt jamais (1997), toutes les Omega seront automatiques. L’arrivée de Daniel Craig marque une double rupture.

 

Ce sera le premier Bond dont la montre ne sera équipée d’aucun gadget et, dorénavant, chaque opus de la saga comptera deux montres au lieu d’une. Dans Casino Royale, 007 alternera entre une Seamaster Planet Ocean 600M Co-Axial Chronometer et une Seamaster Aqua Terra plus habillée. À chaque nouvel épisode, Omega édite ainsi deux séries limitées qui s’arrachent avant même la sortie du film. La communication s’étend à plus et moins six mois avant et après la sortie en salle, sans que le public ne semble jamais rassasié ! Pour Spectre, Bond arbore notamment une Seamaster 300 qui reprend le même bracelet NATO que Sean Connery en 1964 dans Goldfinger. Et l’association Daniel Craig / Omega est d’autant plus efficace que l’acteur britannique est lui-même volontiers collectionneur d’Omega vintage...

 

 

No Time to Die : l’édition ultime

No Time To Die sera peut-être le dernier opus avec Daniel Craig. Les collectionneurs sont sur les dents. L’objet de leurs fantasmes : la nouvelle Seamaster Diver 300M Édition 007. Son boîtier de 42 mm a été façonné en titane grade 2, de même que son bracelet à mailles fermé par une innovante boucle réglable. Le cadran et la lunette en aluminium affichent un brun « tropical ». La pièce est habillée d’une touche vintage grâce à un revêtement en Super-LumiNova de couleur crème sur l’échelle de plongée, les aiguilles et les index noircis. À noter également la « flèche » verticale sur le cadran à 6h, indiquant qu’il s’agit d’une montre de l’armée.

 

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