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INTERVIEW

E-commerce : un simple outil de plus ou un révolution copernicienne du métier ?
ARTHUR DOUX : Selon moi, nous nous dirigeons vers un juste milieu entre les deux. En effet, nous nous rendons compte que la quasi totalité de nos clients physiques se sont informés sur internet avant de rentrer dans nos boutiques (que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur notre site). Il est donc inconcevable de ne pas être présent sur le digital. Toutefois, pour une certaine clientèle, notamment en horlogerie, il est encore difficile de franchir le pas de l’achat en ligne alors que vous pouvez être reçu dans une belle boutique, essayer les produits, être conseillé et échanger avec nos équipes…

L’activité de vente en ligne prend de plus en plus d’ampleur, de par nos investissements mais également les nouvelles habitudes d’achat. Notre clientèle online est habituée à vivre une expérience E-SHOP digne d’un accueil en boutique, et cela grâce à une équipe et un packaging dédiés à cette activité.
Toutefois, nous ne constatons pas de baisse de fréquentation dans nos boutiques, bien au contraire.

 

Est-ce le vecteur de croissance que vous espériez, et cela peut-il prendre la place de l’ouverture d’une nouvelle boutique physique ?
ARTHUR DOUX : Nous sommes ravis des chiffres réalisés sur le E-SHOP DOUX Joaillier, cela ne cesse de croître grâce au travail de nos collaborateurs en terme de référencement, d’expérience client ou encore d’innovations technologiques. Cette boutique en ligne a tout à fait le potentiel de représenter à court terme le chiffre d’affaire d’une boutique physique.

 

Cela vous apporte-t-il une clientèle nouvelle, au profil différent, ou cela correspond t-il plutôt à une évolution du mode de consommation de votre clientèle acquise ?
ARTHUR DOUX : Il s’agit en majorité de nouveaux clients, tout d’abord de par la dimension géographique, nous touchons aujourd’hui des clients dans la France entière. Mais nous sommes parfois surpris de vendre en ligne à des clients qui vivent à 500 mètres de nos boutiques. Il s’agit de clients qui consomment exclusivement en ligne. Si nous n’étions pas présents, ils se seraient probablement rendus sur un autre site plutôt que dans nos boutiques physiques.


Est-ce que les boutiques physiques vont devenir de simples showrooms où les clients viennent confirmer un choix avant de concrétiser la meilleure affaire sur Internet ?
ARTHUR DOUX : Nous essayons de faire vivre à nos clients ONLINE une expérience digne d'une boutique physique,
toutefois, il est difficile de reproduire la relation humaine et souvent amicale que nous entretenons avec nos clients.
Notre profession respecte un« gentlemen’s agreement » qui veut que nous ne fassions pas de remises sur nos sites. Les
clients n’ont donc pas d’intérêt économique à acheter en ligne plutôt qu’en boutique. Je pense que la part du chiffre d’affaire sur le E-SHOP va nettement augmenter dans les années à venir mais sans cannibaliser notre chiffre en boutique. Il ne faut pas oublier que certains produits d’exceptions que nousnvendons notamment à Saint-Tropez et Courchevel ne sont pas
disponible en ligne.


Les marques et grandes Maisons horlogères et joaillières investissent beaucoup dans le digital, vous procurent-elles un soutien dans votre développement e-commerce ?
ARTHUR DOUX : Nous travaillons main dans la main pour le développement de nos boutiques, qu’elles soient physiques ou en ligne. Nos marques partenaires nous accompagnent dans ce développement. En effet l’image de marque doit
être respectée, nous nous devons de fournir aux clients une expérience unique. Notre exigence, ainsi que celle des marques, est la même qu’en boutique.

 

Quel est votre parcours ?
ETHAN DOUX : Après avoir passé mon bac à Avignon où je suis né, je me suis installé à Lyon pour m’inscrire dans une école de commerce, un cursus que j’ai rapidement décidé d’interrompre. J’avais besoin de concret et l’école supérieure n’était pas mon chemin. Je suis alors parti apprendre l’anglais sur l’île de Malte avant de travailler aux États-Unis avec Jérôme Bocuse. À 19 ans et pour la première fois de ma vie, j’étais indépendant ! J’ai pu voyager en Amérique du Sud et dans les Caraïbes avec le fruit de mon travail. La crise Covid a quelque peu précipité mon retour et depuis lors, j’ai rejoint l’entreprise familiale à Avignon, à Saint-Tropez et prochainement à Courchevel !

 

Quelle est votre motivation à marcher dans les pas d’Arthur pour le rejoindre chez Doux Joaillier auprès de votre père ?
ETHAN DOUX : Mes motivations sont multiples. Tout d’abord je suis né et j’ai baigné dans cet univers toute mon enfance, grandissant avec des personnes qui m’ont rapidement transmis leur passion du métier. Il y a aussi une volonté plus intime. Je désire que ma famille soit fière de moi et de ce que j’accomplis. Quant à Arthur, c’est mon grand frère et depuis toujours, il est mon idole, mon meilleur ami et un exemple. J’admire énormément son travail et c’est une source d’inspiration permanente. Avec mon père, les relations n’ont jamais été aussi bonnes. Il est vrai que plus jeune, je n’étais pas forcément facile… Je pense que de travailler à ses côtés lui permet de voir la maturité acquise.

 

Quel est votre rôle chez Doux Joaillier aujourd’hui ?
ETHAN DOUX : Aujourd’hui, je ne peux et ne veux pas avoir de rôle fixe chez Doux Joaillier car je suis en plein apprentissage, je veux apprendre toutes les ficelles du métier et faire le tour de toutes les spécialités qui le composent avant de prétendre à un rôle dans cette histoire familiale. Mais au fil de ce parcours, je me suis rendu compte que je m’intéressais beaucoup aux ressources humaines, une composante précieuse et indispensable qui peut s’avérer parfois délicate à gérer.


Avec Arthur, est-ce que vous partagez toujours la même vision des choses sur le plan professionnel ? Comment vous définiriez-vous par rapport à lui ?
ETHAN DOUX : Nous avons énormément de points communs sur le plan personnel. Aujourd’hui, comme je l’ai déjà exprimé, il est un repère, une référence et je pense qu’à l’avenir, nous saurons bien nous compléter et faire la part des choses entre le travail et le personnel. J’ai hâte de voir où cela va nous mener…

 
 
 
 
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